Préhistoire
À la suite des grands travaux et de l’exploitation scientifique des données recueillies, les idées reçues sur le peuplement de l’Île-de-France ont été complètement remises en cause. L’arrivée des Celtes, entre le Vème et le IIIème siècle av. J.-C., est maintenant bien établie.
Ils occupaient certainement la « région » de Boissy, de leur présence reste le Tintinabulum et les divers mégalithes que l’on peut trouver alentour.
Il existe également une étude de la pierre de saint Martin, qualifiée de « mégalithe solaire », faite par le docteur Atgier et parue dans le Bulletin de la Société Préhistorique de France.
Tintinnabulum
En 1932, une cachette fut mise au jour par Julien Moireau qui extrayait des pierres d’un lieu-dit « la cave aux moines ». La cachette renfermait 82 objets ou fragment de bronze. Il s’agissait de haches, de gouges, de pointes de lances, de bracelets et d’anneaux datant de la fin de l’âge de bronze (800 ou 900 avant J.-C.). Il y avait en plus deux objets curieux : un tube en bronze orné d’anneaux et un « spéroide creux » à tube latéral qui pourrait être une sorte de briquet primitif. Dans un premier temps, tout ce trésor fut dispersé. C’est l’abbé André Nouel, sillonnant les routes en vélo moteur, qui réussit à retrouver une grande partie des objets contenus dans la cachette. Au début des années 1990, le conservateur du musée de Préhistoire d’Île-de-France à Nemours, a engagé une procédure d’acquisition du « Tintinnabulum », ce qui fut fait quelques mois plus tard. Il est aujourd’hui exposé au musée de la Préhistoire d’Ile-de-France.
Article du Dr Atgier
sur le mégalithe solaire.
Mégalithe situé en plein champs à 500 mètres de la D161 qui relie le petit village de Rumont à Boissy-aux-Cailles. Attention aux cultures si vous voulez vous en approcher.
histoire
Bien que difficile d’accès ce village devait avoir des relations avec la Chapelle-la-Reine et son proche hameau Butteaux.
La population devait être suffisante au XIIème siècle pour voir construire l’église Saint-Martin. La guerre de Cent Ans anéantit le village qui est brûlé durant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons à la fin du XIVème siècle . Une enquête de 1480 indique qu’il n’y a plus eu de vie jusqu’en 1462, à l’exception peut- être d’un laboureur du Vaudoué. Elle avait été faite par le prévôt de Melun à la demande de Pierre Barton, vicomte de Monbas, seigneur de Faÿ, qui tenait de sa femme des terres à La Chapelle-la-Reine et à Boissy-le-Repos qui furent appelées plus tard « le fief de Monbas » et maintenant « la ferme du Fief ». C’est à l’occasion de cette enquête que fut interrogé Pierre Boulé, natif de la Chapelle, qui avait fui ce village à l’âge de 16 ans, de retour plus tard, il trouva La Chapelle et Boissy «en ruyne et désolation».
Les bénédictines de l’abbaye royale de Montmartre étaient au XVIIIème siècle propriétaires de divers biens sur le territoire de Boissy. L’abbesse était dame du lieu et exerçait la justice. Elle possédait la ferme de Vezu, une autre à Mainbervilliers et une à Herbauvilliers. Les religieuses venaient faire à Boissy « bonne chère et bon repos » honorant ainsi le nom de Boissy-le-Repos. À la Révolution, les biens des religieuses devinrent biens nationaux et furent vendus.
Le 8 juillet 1787 ,Louis XVI avait prescrit, dans chaque paroisse, la nomination d’une assemblée composée d’un syndic, de trois membres, du curé et du seigneur. Furent ainsi élus François Gastellier, François Pointcloux, Claude Pelard et Philippe Brege. Ce fut pour une courte durée puisque l’assemblée nationale, en décembre 1789, décida d’une autre forme de municipalité, presque la forme actuelle: un maire, des adjoints, un procureur et des conseillers. C’est Jean Nolleau, fermier à Marlanval, qui fut élu maire, il eut rapidement à faire face à une scission, quelques habitants voulant obtenir des terres pour les défricher, les autres étant contre.
L’économie s’appuyait sur trois grandes fermes ou « fiefs ». La ferme de Vezu, située dans le village lui-même, fut vendue en 1791, pour 26 200 francs à Jean-Baptiste Gory, qui n’était pas de la région et la mit en fermage par Georges Rohes. En 1904 elle fut achetée par la famille Gastellier originaire de Boissy. La ferme de Mainbervilliers, dite « Fief de Saint-Marc », est vendue en 1791 à un dénommé « Lannot » pour 25 700 francs. En 1829, elle appartenait à André et Jean Gastellier. La ferme de Monbas, appelée aujourd’hui « le Fief » et située sur les hauteurs au-dessus du village, n’a jamais appartenu aux religieuses, mais successivement à différentes familles.
12ÈME SIÈCLE
Construction de l’église saint Martin
FIN 14ÈME SIÈCLE
Guerre de cents ans…Le village est brulé
DU BAS MOYEN-ÂGE À LA RÉVOLUTION
Les bénédictines de Montmartre sont propriétaires de diverses fermes sur la paroisse de Boissy-le-Repos.
1791
Leurs biens deviennent « biens nationnaux » et sont vendus… Le village est « municipalité » depuis 1789, Jean Nolleau fermier à Marlanval en fut le premier maire…
Liste des maires de Boissy
LES REGISTRES COMMUNAUX… De 1800 A … 2026
M. HUTTEPAIN Germain > 1800 à 1801
M. PONCLOUP François > 1801 à 1811
M. BIGNET Pierre > 1811 à 1827
M. BRÉGÉ André > 1827 à 1848
M. HUTTEPAIN Louis > 1848 à 1871
M. COISNON Louis Pierre > 1871 à 1885
M. RENAUDIN Jules Florentin > 1885 à 1908
M. HUTTEPAIN Marcel > 1908 à 1912
M. BRÉGÉ Jean Camille > 1912 à 1919
M. MOIREAU Jules > 1919 à 1929
M. BOUCHET Albert > 1929 à 1933
M. GASTELLIER Eugène > 1933 à 1945
M. CHACHIGNON Clément > 1945 à 1965
M. POCHON Raymond > 1965 à 1992
Mme FAUCONNIER Michelle > 1992 à 2001
M. BOUTEILLE Érick > 2001 à 2014
M. POCHON Patrick > 2014 à aujourd’hui
Entre 1761 et 1800 les registres
étaient tenus par le curé, le greffier
de la commune et l’agent communal.
géographie
Coordonnées
48° 19′ 13″ Nord
2° 30′ 15″ Est
Superficie : 16,10 km2
Population municipale : 295 habitants.
Densité : 18.32 hab./km2
( Recensement 2017 )
Démographie
En 2011, la commune comptait 311 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIème siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année.
Toponymie
Avant 1793, le village s’appelait Boissy-le-Repos. Comme souvent l’origine du nom n’est pas attestée, on trouverait cependant en 1113 l’appellation « Bussiacum » du nom latin Bussius ou Buccius qui veut dire « Le buis ». Le mot de « Cailles » qui lui a été accolé a la même origine que cailloux. Il s’agit de petites boules de pierre naturellement polies que l’on trouve très fréquemment dans les champs.
Evolution de la population de Boissy
de 1793 à 2017
Géologie et relief
Un épisode sédimentaire lointain…… a permis dépôt de sable et limons. Ils constituent une couche fertile. Au quaternaire des sources, rivières, creusent une profonde vallée donc les flancs sont constitués de grès provenant de la recristallisation du sable.
La structure de cette commune est donc très particulière. Elle est composée pour une part de terres de plateau, en openfield, et pour l’autre d’une vallée profonde de 50 mètres.
La rivière «École » prend maintenant sa source sur la commune du Vaudoué mais naissait autrefois à Jacqueville (commune d’Amponville) ou peut-être même à la Chapelle-la-Reine et traversait l’emplacement du village actuel de Boissy. La vallée se creuse près du hameau de Marlanval et descend jusqu’au village. Elle continue ensuite jusqu’au Vaudoué. Le « val » sec est désert, pentu, mais boisé ce qui permet à de nombreux animaux sauvages d’y vivre.
agglomérat de cailles
patrimoine
L’église saint Martin
L’église dédiée à saint Martin est située sur une hauteur en bordure de village, ce qui lui donne l’impression de dominer le village.
La légende raconte que saint Martin de Tours se rendant de Boissy à Marlanval fut obligé de passer par un chemin escarpé et en particulier sur une grosse pierre en travers du chemin contre laquelle son cheval butta et frappa la pierre si violemment que la trace de son sabot resta imprimée malgré le dureté du grès. Voyant en cet incident la volonté divine, saint Martin fit demi–tour et décida de faire élever une église dans le village plus bas. L’église fut en réalité construite au XIème ou XIIème siècle et non pas au Vème siècle. De cette église romane restent l’abside et le chœur, le portail nord- est du début du XIIème siècle. Une chapelle a été ajoutée au XVIème siècle, la tour carrée et le clocher au XVIIème siècle. La voute a été détruite et reconstruite plusieurs fois, le plafond actuel date de 1955. Dans le clocher une cloche datant de 1733 est appelée « Louise Émilie ». Ce nom est celui de la princesse Louise Émilie de la Tour d’Auvergne, abbesse de l’abbaye royale de dame de Montmartre et dame de Boissy. L’église a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques le 18 mars 1926
Une chapelle dite « Chapelle de Saint Marc », devait se situer à Mainbervilliers à l’embranchement des routes d’Auxy et de Malesherbes. Aujourd’hui disparue, le seul souvenir est une croix, dite Croix de Saint Marc, sur le cadastre de 1829. Le passage et la halte à Boissy-aux-Cailles furent jadis une alternative pour les pèlerins se rendant en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Paris et Tours, via Orléans (Via Turonensis).
Saint Martin de Tours, aussi nommé Martin le Miséricordieux, né dans l’actuelle Hongrie, en 316 ou en 317 est fils de magistrat militaire et suit son père au gré des affectations de garnison ; il est pour ainsi dire héréditairement lié à la carrière de son père, voué au culte impérial. Il entre à 15 ans dans l’armée et il est probable que Martin s’est laissé convaincre pour ne pas nuire à la position sociale de ses parents malgré une puissante vocation chrétienne. En 356, ayant pu quitter l’armée il se rend à Poitiers pour rejoindre Hilaire. En 371 à Tours, l’évêque en place Lidoire vient de mourir ; les habitants veulent choisir Martin mais n’aspire pas à l’épiscopat. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament évêque le 4 juillet 371 sans son consentement; Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine. Même s’il est évêque, il ne modifie en rien son train de vie et crée un ermitage à 3 km au nord-est des murs de la ville, avec pour règle la pauvreté, la mortification et la prière. Martin se consacra avec un zèle ardent, à l’évangélisation des campagnes et la formation du clergé, il a créé les premiers monastères en Gaule et a formé des clercs par la voie monastique. Même si de nombreux miracles lui sont attribués, saint Martin est surtout célèbre pour un acte de charité fraternelle. Son culte a été instauré par ses successeurs au trône épiscopal de Tours, qui surent faire de leur basilique un sanctuaire. Il est mort à Candes en France le 8 novembre 397.
Résumé histoire / géographie de Boissy-aux-cailles
Sauvegarde de l'église Saint Martin
une association régie par la loi du 1er juillet 1901, fondée à Boissy, œuvre pour la sauvegarde et la restauration de l’église.